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À la découverte de Châtenois

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Châtenois est une petite ville de 3900 habitants, située au pied du Hahnenberg (530 m) et au débouché de deux vallées de Villé et du Val de Liepvre, à 3 km de Sélestat, 45 km de Strasbourg et 18 km de Colmar.
Châtenois est à la fois sur:

la route des vins d'Alsace,
sur la véloroute du vignoble d'Alsace (EuroVelo 5),
sur la partie alsacienne du sentier de grande randonnée GR 5 et du sentier européen E2,
sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle en provenance du Palatinat et du Pays de Bade voisins,
à proximité immédiate des axes autoroutiers vers Strasbourg, Colmar, qui permettent aussi de relier Mulhouse et Belfort.



Panoramaweb Pascal Schwien Ajoutée le 17 août 2018 - 3 minutes
La Fête des Remparts: Grande fête Médiévale en Alsace avec de nombreuses animations sur le thème du Moyen-Age avec + de 500 acteurs en costumes d'époques qui animent les rues, notamment à travers le grand cortège, le marché médiéval, des jeux à l'ancienne pour les enfants, des démonstrations de métier anciens, et coté restauration, un sanglier à la broche, des tartes flambées, des tranches paysannes et des petites gourmandises médiévales...

Cité d’origine celtique, elle a conservé des vestiges remarquables et bénéficie d’un fort intérêt pour son patrimoine historique et culturel très convoité.
C’est au temps des Romains que la cité entre vraiment dans l’histoire sous le nom de CASTINETUM (lieu planté de châtaigniers). Une borne milliaire située non loin du Giessen rappelle la route romaine qui longeait les Vosges. De même, 2 dalles de grès représentant les dieux romains Mercure et Rosmerta ont été retrouvées près de la source Georgenbrunnen.

Puis, arrive la chute de l’empire romain et l’installation des populations franques en Alsace qui cohabitent avec la population gallo-romaine.
Là aussi, 6 sarcophages ont été retrouvés près de la même source Georgenbrunnen. Ils contenaient des squelettes, une épée et quelques bijoux. Ils peuvent être datés de vers 650 ap. JC. A noter la chapelle qui abrite cette source, édifice qui pourrait être du XVème siècle.

Carrefour important en Centre Alsace, Châtenois est également le point de départ de nombreuses randonnées, balisées par le Club Vosgien.
Sur la période estivale, les viticulteurs proposent des visites guidées du sentier viticole et l’apiculteur de la ville invite à la découverte de ses ruches.

La fêtes des remparts (juin), la foire Saint Georges (mai), le Slow Up (juin), le marché aux puces avec sa fête à l’ancienne (juillet), les fêtes folkloriques, la fête de la Saint Nicolas, la bourse aux vêtements enfants (février et octobre), la fête du Patchwork, la fête des Asperges (mai), la fête du Judo, les concerts, font de cette cité un point de curiosité stratégique et incontournable.

Station Verte à Châtenois
La commune a intégré en 2010 le réseau "Station Verte", regroupant 600 destinations nature au coeur des terroirs qui vous accueillent pour vous ressourcer.
Hébergement multiple et de qualité, présence de loisirs de nature,
manifestations organisées tout au long de l'année.

 

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Une ville chargée d'histoire,...

Au Moyen Age, le site de Châtenois au débouché de 2 vallées vosgiennes (Ste Marie et Villé) est stratégique, puisqu’il permet de contrôler le passage vers la Lorraine.

Bien sûr, il fallait un lieu fortifié pour pouvoir prétendre jouer un rôle stratégique. En 1138, une famille noble "Von Kestenholtz" est citée. Elle habitait certainement le château, peut-être implanté à l’emplacement de l'actuel grand pignon situé dnas le quartier "du château". De l’église primitive subsiste le clocher dont la base date du 12ème siècle avec des réemplois romains.

C’est ainsi que Châtenois possède le plus grand cimetière fortifié d’Alsace qui, outre l’église et le cimetière, englobait toute une série d’habitations. L’enceinte intérieure du cimetière fortifié a été construite vraisemblablement entre 1200 et 1250 et remaniée postérieurement.

Cette enceinte était défendue par plusieurs maisons fortes occupées par des vassaux castraux. Le presbytère actuel occupe l’emplacement d’une de ces demeures nobles.la Vallée de Munster, Ribeauvillé, les chateaux de Ribeauvillé , Riquewihr et Kaysersberg, le château du Haut-Koenigsbourg ou le Mont Saint-Odile… Que de superbes endroits!
 

L'origine de Châtenois remonte très certainement au temps des Celtes, comme le montre la découverte d'une statue de divinité gallo-romaine. Mais c'est vraisemblablement à l'époque romaine que la localité prend de l'importance. La présence romaine à Châtenois peut s'expliquer pour des raisons stratégiques : l'endroit se prêtait admirablement bien à la surveillance de la route conduisant aux cols vosgiens et à la plaine du Rhin. Plus tard ce sont les Alamans, puis les Francs qui s'établirent dans la région. La découverte d'un cimetière de l'époque mérovingienne, à 100 mètres de l'enceinte du château, confirme cette présence à Châtenois.

L'évêque de Strasbourg prend possession de la localité

Il est possible que les terres entourant Châtenois, mais aussi le Val de Villé, La Vancelle ou Scherwiller, aient fait partie des biens de la famille des Etichonides ou des Eguisheim. La rivière du Giessen formait alors la frontière. Aux alentours de l'an 1000, le domaine se trouvant à gauche appartenait à Werner d'Ortenberg, cousin probable de Hugues III d'Eguisheim.

Le propriétaire de la rive droite, comprenant le château du Frankenbourg (Altenberg) et peut-être Châtenois, n'est pas attesté. On sait qu'à l'époque, sous Gérard d'Alsace (duc de Lorraine de 1048 à 1070) et ses successeurs qui descendent des Etichonides, des droits sur les marchandises transitant par le val de Lièpvre étaient perçus à la sortie du village de Lièpvre.

Les Etichonides possédaient aussi des terres au Petit-Rombach à Sainte-Croix-aux-Mines. Hugues III comte de la Haute Alsace et de Tours et son frère Leuthard cédèrent ces terres à Ermengarde, la propre fille de Hugues qui se maria en 821 avec Lothaire Ier. Les Etichonides, par le mariage de la fille de Hugues III qui avait reçu le sobriquet de Peureux, s'allièrent à la famille carolingienne.

Gérard de Roussillon, autre personnage important6, s'était marié à une autre fille de Hugues III appelée Berthe et devint ainsi le propre beau-frère de Lothaire Ier. Il est donc possible que la plupart des legs lorrains en Alsace proviennent de la famille des Etichons.

Châtenois est mentionné la première fois en 912. Le 3 février 912, Charles le Simple en venant de Rouffach séjourna à Châtenois. C'est de là qu'il confirma les privilèges de l'abbaye d'Andlau.

Il est possible que la localité ait été bâtie à l'emplacement d'une ancienne propriété existant depuis le VIIe siècle comme le prouve la découverte d'anciennes tombes datées de cette époque. Entre 1134 et 1138, les nobles de Wolchholdesheim-Volksheim, Regenhardus et Fredericus de Casteneto construisent un château à Châtenois. Ce château a aujourd'hui complètement disparu. C'est donc autour de cet édifice que les habitants vont se regrouper et fonder la commune de Châtenois.


Châtenois est incendié en 1879

Le 4 août 1879, la ville de Châtenois eut à déplorer un incendie qui détruisit le quart des maisons du village, créant ainsi une pénurie de logements. L'incendie se déclara à 7h30 du matin. Activé par un fort vent du nord, il prit rapidement d'énormes proportions. À midi, plus d'un quart de la localité fut détruite par le feu. Les pompiers de tous les villages environnants se mobilisèrent pour porter secours à la ville sinistrée.

Les villes de Sélestat et de Colmar envoyèrent le plus grand nombre de contingent de pompiers. Des militaires furent également dépêchés sur les lieux. Sans leur aide, Châtenois aurait été détruit entièrement. On eut à déplorer la mort de quelques bétails et deux personnes âgées qui ne purent se dégager assez rapidement des flammes furent brûlées. En tout 120 maisons, 80 granges et 117 écuries furent la proie des flammes. Sept cent vingt sept habitants n'eurent plus de toit, les dommages furent estimés à un million cinq cent mille marks.

Malheureusement les assurances étaient dans bien des cas insuffisantes. Aussi on organisa une grande quête dans le département relayée par les organes de presse pour venir en aide aux malheureuses victimes. Le 5 août fut lancé un comité chargé de répartir les dons qui affluaient de partout. Deux journaux français, Le Temps et L'Événement de Paris, organisèrent en France des souscriptions publiques qui rapportèrent jusqu'à soixante dix mille marks. Mais à côté de cet effort collectif, de nombreuses autres personnes isolées de France faisaient parvenir leurs dons. Ainsi les collectes organisées dans les villes et villages alsaciens se montèrent à près de deux cent mille marks. Les dons ainsi récoltés permirent d'installer immédiatement des cuisines publiques qui servirent à donner des repas pendant deux mois.

Mais il est clair que tous ces dons ne permirent pas de rebâtir dans sa totalité les maisons qui avaient disparu dans les flammes. De nombreux habitants quittèrent alors le village pour s'installer à Sainte-Marie-aux-Mines, Huttenheim, Colmar, et Mulhouse.

En 1880, 670 personnes avaient quitté le village. Par la suite d'autres habitants quittèrent encore le village du fait que le métier de tisserand ne rapportait plus assez. Ils s'installèrent dans les villes industrielles. En 1900 on note un nouvel exode de la population causée par la crise industrielle du textile.

Le 9 août 1911 un nouvel incendie se propagea dans le quartier appelé Nid de cigognes, où les maisons étaient très serrées. Vingt-neuf maisons furent la proie des flammes et quarante quatre familles furent sinistrées. Une vieille maison du XIVe siècle qu'on appelait le temple païen fut également la proie des flammes.

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Curiositées et monuments


Chapelle Sainte-Croix

Elle fut bâtie à partir des restes d'une ancienne chapelle qui fut à l'origine d'un pèlerinage. L'historien Philippe A. Grandidier affirme que l'ancienne chapelle Sainte-Croix était érigée à côté d'un mur d'enceinte qui n'existe plus aujourd'hui. Cette ancienne chapelle pourrait dater du XIIe siècle.

En effet lors des travaux de rénovation en 1979, on a pu constater que la maçonnerie des absidioles différait sensiblement du corps rectangulaire de 1709. Il se pourrait qu'en 1660 ou 1661 le Grand Chapitre de la cathédrale de Strasbourg propriétaire des lieux ait pu faire démolir l'ancienne chapelle qui menaçait de s'écrouler, afin de récupérer les matériaux pour les Capucins de Sélestat.

La chapelle reconstruite en 1709 connut une certaine notoriété. Elle attira de nombreux pèlerins les vendredis et certains jours de fête on dénombra plus de 1 000 personnes. Pendant la Révolution, la chapelle subit des dégradations importantes. Déclarée bien national ainsi que la maison d'habitation furent vendues à la Révolution

Église St Georges

Construite en 1759 sur l’emplacement de l’ancienne église romane dont subsiste le clocher à échauguettes. Chœur baroque, orgue Silbermann de 1765 et croix de procession recouverte de nacre de 1763.  


Cimetière fortifié

La première mention écrite de la fortification date de 1298. Une double enceinte de remparts appelée cimetière fortifié (900 m de longueur totale) enserrait le quartier du château qui comprenait l’église, le cimetière, la maison du bailliage (Amthaus), des puits, probablement deux maisons fortes dont l’actuel presbytère ainsi qu’au moins vingt maisons individuelles.

L’accès du château se faisait par la porte tour de 1432, improprement appelée Tour des Sorcières. Plusieurs tours de défense flanquaient les enceintes.
En 1489, la population du quartier du château est évaluée à environ cent personnes.
L’enceinte supérieure peut être datée de la première moitié du 13ème siècle. L’enceinte extérieure peut être située fin XIV, début XV.
 
    
 
Tour des Sorcières
Construite en 1432, remaniée dans sa partie supérieure vers 1830.
Le nom de Tour des Sorcières vient de la tour située à l’actuelle montée de l’église détruite en 1927 et qui servait de cachot aux personnes accusées de sorcellerie.

Mairie

Bâtiment Renaissance daté de 1496. Sous l’ancien régime appelé Herrenstube,
siège de la justice locale puis Mairie depuis la Révolution.
Elle a servi d’école durant la première moitié du XIXe siècle.

Chapelle Ste Croix
Chapelle de 1709 dont la pièce maîtresse est un autel-tabernacle.
Vendue comme bien national, elle fut rachetée par un groupe d’habitants qui la rendent au curé en 1815.


Les Bains - Sources thermales Badbronn

Les bains de Châtenois connus dès le Moyen-âge, deviennent un haut lieu mondain suite à la construction d'un hôtel et d'un centre de bains en 1875 par la famille Petitdemange.
Jusqu'en 1904, les bains médicaux dits "Badbronn" et "Heinrichsquelle" attiraient des foules de curistes. Le site abrite désormais la maison de retraite.


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Château de Ortenbourg

Château cumulant les fonctions résidentielle et militaire, ce château fut construit vers 1262 pour le futur empereur Rodolphe de Habsbourg. Partiellement restauré en 1551 après plusieurs sièges, il est laissé à l’abandon après 1632. La commune est l’actuel propriétaire du château, et réalise de nombreuses consolidations pour sécuriser les visiteurs.


Le pigeonnier

Datant du XVIe siècle, ce bâtiment, situé rue de la République tout proche de la porte Est, se trouve à l’intérieur d’une propriété privée, longtemps à l’abandon.
Ce bâtiment a été construit en 1596 par Caspar Schilling, Stabhalter de 1600 à 1620. Ce sont ses initiales qui sont visibles avec la date de 1596 sur le linteau inséré côté Ouest.
A environ quatre mètres du sol débutent les « niches » (ouvertures en terre cuite ronde en forme de tuyau insérées dans le mur, toutes pareilles).
L’ouverture n’est pas une fenêtre mais une porte (traces de gonds). La pierre en saillie façade Ouest permettait aux pigeons de se poser avant d’entrer.
Ce type de bâtiment est très rare en Alsace.
Outre le prestige qu’ils donnaient à leur propriétaire, les pigeonniers permettaient la consommation de viande de qualité et la récolte de fientes comme engrais. L’implantation des pigeonniers était très réglementée et réservée à des notables.

1 rue Clemenceau - 67730 Châtenois
03 88 82 55 78
aubergelemeisenberg@gmail.com
www.aubergelemeisenberg.com